Acquisition et fidélisation des clients
Quelle différence y'a-t-il entre acquérir un client et le fidéliser ?
Comment acquérir des clients ? Comment fidéliser des clients ?
Quelles sont les bonnes pratiques à appliquer lors d'un rendez-vous client ?
L’essentiel à retenir
- Acquérir un·e client·e est différent de le fidéliser
- Préparer chacun de ses entretiens de vente est incontournable
- Bien connaître les étapes-clés, et surtout préparer et écouter !
Pour acquérir et fidéliser des client·es, vous devez :
- Apprendre à vous sentir à l’aise avec la vente, étape incontournable de votre projet quel que soit votre mode de vente
- Veiller à ne pas déléguer la vente trop rapidement. Vous êtes la personne la mieux placée pour présenter, partager et vendre votre projet
- Vous faire accompagner, si nécessaire, par une tierce personne plus expérimentée
Les questions à vous poser
- Vais-je vendre moi-même mes produits aux consommateur·rices final·aux, en vente B2C (Business to Customer) ou en vente C2C (Customer to Customer) ?
- Vais-je vendre mes produits à une autre entité qui va transformer le produit ou lui apporter de la valeur ajoutée, pour ensuite le revendre à un tiers via de la vente B2B (Business to Business) ou de la vente C2B (Customer to Business) ?
- Quel va être mon mode opératoire pour la vente ? Vente en direct (directement par vous, via un magasin ou un site de e-commerce) ou vente indirecte (via un magasin qui ne vous appartient pas ou un distributeur) ?
- Puis-je vendre mon produit ou mon service seul·e, ou dois-je m’associer à un partenaire stratégique pour offrir une offre plus complète à ma clientèle ?
- Suis-je en mode d’acquisition perpétuelle de client·es (il/elle ne va a priori acheter qu’une fois mon produit / service) ? Ou suis-je dans un mode où je peux travailler en “repeat-business” (un·e client·e peut-il/elle acheter plusieurs fois mes produits/services ?)
Selon les réponses obtenues, votre stratégie et les éventuels partenaires dont vous pourriez avoir besoin de vous entourer ne seront pas les mêmes.
Philosophie à adopter
Vous devez voir votre client·e comme une personne avec laquelle vous avez envie de collaborer, et donc de mieux connaître.
Si votre produit ou service est ingénieux, vous avez tout intérêt à lui en faire bénéficier.
Différence entre acquérir et fidéliser un client
Le concept de coût d’acquisition d’un client permet de :
- estimer si les efforts engagés sont cohérents avec le montant du contrat signé
- évaluer les investissements de prospection nécessaires pour trouver de nouveaux publics cibles
Il est généralement admis que le coût d’acquisition d’un·e client·e est environs 3 fois plus élevé que le coût de fidélisation. Attention, ce chiffre est à adapter en fonction de votre secteur d’activité et de votre mode de vente (en direct, indirect, etc.).
Sachez aussi que la fidélisation d’un·e client·e permet d’amortir les coûts d’acquisition qui peuvent parfois être très importants.
Avec ces éléments en tête, ciblez bien votre clientèle pour limiter les coûts d’acquisition : plus vous vous adressez aux bonnes personnes, plus vos arguments vont faire mouche.
Acquisition client : 2 modes pour obtenir un rendez-vous
Mode pro-actif :
- Identifier ses client·es cibles et les segmenter (cf. marketing)
- Identifier les moyens pour atteindre les client·es cibles (par réseau, recommandations, réseaux sociaux, appels téléphoniques, évènements, etc.)
- Identifier les early-adopters c’est à dire les personnes les plus à même d’acheter rapidement votre produit ou votre service. Vous devez rencontrer ces personnes dès que vous vous êtes fait la main auprès de quelques personnes de votre entourage
- Contacter les early-adopters pour obtenir un rendez-vous. Puis assurer et suivre le rendez-vous (cf. ci-après)
Mode réactif :
- Être à l’écoute de toute personne qui pourrait être intéressée par votre produit ou service
- S’intéresser aux perspectives envisagées par ses client·es cibles. Vous n’aviez peut-être pas imaginé des utilisations de votre produit ou service, auxquelles elles et eux peuvent avoir pensé.
Acquisition du client : étapes du rendez-vous client
Vous devez déterminer votre objectif par rapport à ce rendez-vous : s’agit-il d’obtenir un 2ème rendez-vous car vous savez que la vente ne pourra avoir lieu qu’en plusieurs fois, ou d’obtenir directement un acte d’achat ? Selon votre objectif, vous ne préparerez pas et ne conduirez pas le rendez-vous de la même façon.
- Qualifier
- Vous assurer que le rendez-vous est avec la bonne personne ;
- Valider l’objectif du rendez-vous et les participant·es présent·es ;
- Demander si des points spécifiques doivent être abordés ;
- Proposer un ordre du jour et le soumettre à la cliente ou au client à l’avance.
- Préparer
- Se renseigner sur l’entreprise et votre (vos) interlocuteur·rice(s) ;
- Cibler ce que vous allez présenter ;
- Vous entraîner face une personne qui joue la cliente ou le client.
- Rencontrer
- Sourire ;
- Saluer et laisser votre client·e parler le premier ;
- Valider l’ordre du jour, les objectifs, le temps disponible ;
- Ecouter votre client·e, s’adapter ;
- Le convaincre ou assumer ;
- Synthétiser et conclure (points-clés et prochaines étapes).
- Négocier
- Se préparer à une éventuelle phase de négociation (cf. fiche “Négociation”).
- Assurer un suivi
- Envoyer ce qui a été promis dans le délai imparti : documentation complémentaire, offre/contrat, …
- Suivre l’offre s’il y a offre : utiliser un fichier de suivi des offres et indiquer des tâches dans votre agenda.
Votre client·e doit sentir qu’il/elle peut compter sur vous.
Bonnes pratiques lors d’un rendez-vous client
- A faire :
- Gérer les silences
- Etayer par des exemples pertinents
- Être positif·ive (mais pas trop)
- Créer une relation
- S’adapter, parler le même langage
- Reformuler
- Clarifier et prioriser
- Prendre des notes
- Rebondir sur les objections
- A ne pas faire :
- Utiliser des jargons
- Couper la parole, contredire
- Monopoliser la parole, se répéter
- Orienter vers ce que vous proposez et non vers ses besoins
- Vendre à tout prix
- Faire de fausses promesses
- Donner un prix non fondé
- Être négatif·ive, dire que c’est compliqué
- Ce à quoi vous devez penser :
- Préparer l’écran (nettoyer le bureau et fermer les applications)
- Connaître le nom de votre client·e
- Créer le contact (petit mot sympa)
- Lire la carte de votre client·e quand il/elle la donne
- Indiquer que l’on prend des notes en numérique
- S’assurer, si nécessité, d’une présentation
- Faire attention à la gestuelle et aux mots utilisés
- Quelques mots-clés à retenir :
- Préparation
- Objectif
- Arrivée
- Sourire
- Ecoute
- Mots-clés
- Conclusion
Pensez à mettre à jour votre fichier de suivi.
Fidélisation du client
Commencez par vous poser les questions suivantes :
- Quel est mon objectif avec cette fidélisation ?
- La cliente ou le client est-il susceptible de racheter mon produit ou service ?
- La clients ou le client pourrait-il être un prescripteur de mon produit ou service en interne, par exemple auprès d’autres filiales de son entreprise ? Ou auprès de son réseau professionnel, voire personnel ?
Etablissez une stratégie pour fidéliser intelligemment vos client·es, en fonction de leur objectifs. Ainsi, vous avez plusieurs possibilités :
- Les recontacter quand vous avez livré votre produit ou délivré votre service ;
- Les voir à une fréquence convenue ;
- Les tenir informé·es de vos activités et ou plus généralement de sujets en lien avec vos activités, qui les concernent ;
- Les inviter à vos événements ou à des événements organisés par des tiers qui pourraient les intéresser
Il ne faut en aucun cas oublier un·e client·e. Vous avez de toute façon de multiples moyens pour le/la fidéliser. Vous pouvez proposer des programmes de fidélisation (carte de fidélisation pour un petit commerce, offre d’abonnement pour des services récurrents, achat d’une nouvelle version de votre produit ou votre service à prix préférentiel lorsque celle-ci sort, ..). Vous pouvez aussi proposer un suivi de sa satisfaction à travers un questionnaire. Attention toutefois à bien concevoir ce questionnaire.
Pensez toujours qu’un·e client·e fidèle sera un vecteur pour vous attirer de nouveaux prospects alors qu’un·e client·e mécontent·e sera néfaste pour votre activité : on dit qu’un·e client·e satisfait·e en parle à une personne alors qu’un·e client·e insatisfait·e en parle à 10…
Est-il possible de convertir un client insatisfait en client satisfait ou en prescripteur ?
Pas toujours, mais c’est possible. Gérer un·e client·e insatisfait·e fait partie de vos priorités.
Il faut pour cela, d’abord bien comprendre la source de son insatisfaction. Ne vous arrêtez pas à ce qu’il exprime. Questionnez-le avec empathie, pour trouver la source.
Ensuite, vous traitez le problème. Vous pouvez trouver une solution de votre côté, ou associer le·la client·e pour la trouver ensemble.
Assurez-vous par la suite, qu’il ou elle est satisfaite de la solution et du traitement que vous avez appliqué au problème. Vous pourrez ensuite voir si cette personne reste votre cliente et si elle peut devenir prescriptrice.