Analyse des risques
Comment et quand analyser les risques ?
Quelles sont les 2 dimensions de l'analyse qualitative des risques ?
Que faire de cette analyse ?
L’essentiel à retenir
- Abordez les risques dès le début de votre activité et faites preuve de clairvoyance
- Seuls les risques ayant un réel impact doivent être traités
L’analyse des risques est souvent la dernière des préoccupations des entreprises car considérée comme « casseuse de rêves et d’optimisme » ou le parent pauvre de la gestion cartésienne et factuelle. Cependant, elle est fondamentale parce qu’elle peut éviter de mauvaises surprises à l’entreprise, ce qui affecte tant sa santé que son moral.
L’analyse des risques fait partie d’un cycle de gestion des risques :
- Définition de la politique interne en relation aux risques
- Identification des risques potentiels
- Analyse qualitative des risques, dans les dimensions de probabilité et de gravité de l’impact
- Analyse quantitative des risques en évaluant le coût des risques s’ils se concrétisent
- Création des réponses de l’entreprise en relation aux risques sélectionnés
- Contrôle de l’évolution des risques imaginés et veille sur de nouveaux risques potentiels
Les 2 dimensions de l’analyse qualitative des risques
L’analyse qualitative des risques considère généralement 2 dimensions :
- La probabilité pour qu’un risque imaginé se produise (de très basse à très haute)
- La gravité de l’impact sur le marché de l’entreprise (de très faible à très fort)
La matrice des risques permet facilement de faire une analyse qualitative parce qu’elle intègre un degré de subjectivité important.
Les risques de la « zone verte » pourront être ignorés ou traités en dernier, alors que ceux de la « zone rouge » doivent être abordés avec le maximum de célérité.
Les réponses aux risques peuvent être diverses : de l’ignorance presque totale à la modification profonde du projet d’entreprise, en passant par des mesures de réduction de la probabilité ou de l’impact, aussi bien que le transfert du risque à des compagnies d’assurance.
Illustration de l’analyse
Prenons l’exemple d’une société de toilettage de chiens et chats à domicile. Voici quelques risques, leur probabilité et leur impact :
- Un chat fait une allergie à un produit utilisé et meurt : probabilité très faible, impact faible sur la réputation (case verte)
- Un accident de la route détruit le van avec tous les instruments de travail : probabilité assez faible, impact moyen sur l’activité et le chiffre d’affaires les jours suivants (case jaune-verte)
- Un chien a une mauvaise réaction et mord violemment la main du soigneur : probabilité faible, impact moyen sur la confiance des clients suivants (case jaune-verte)
- Le bureau résidentiel est cambriolé et l’ordinateur contenant l’unique liste des 250 clients et de leur historique est volée : probabilité moyenne et impact catastrophique (case orange-rouge)
C’est ce dernier risque qui va figurer dans les cases orange-rouges. Il ne peut absolument pas être négligé… Surtout qu’il peut être dérisqué facilement : garder la liste de ses clients en deux endroits différents, éventuellement dans un « cloud ».
Les solutions sont souvent simples, mais encore faut-il y penser !